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19 avril 2006

Lettre Ouverte a Patrick Girard

J'ai reçu une "réponse" à mon commentaire fait sur le site de Marianne en réaction à l'article intitulé "Controverse : L’Afrique revendique la Chine" de Patrick Girard, responsable de la rubrique Histoire sur l'hebdomadaire Marianne. Commentaire validé et publié le 18 mars 2006 sur la version net de Marianne. Ici.

Cette réponse (ici) est signée Patrick Girard, l'auteur de l'article. Et puisqu’il a pris le temps de répondre, avec un mois de décalage, non pas sur le site de Marianne mais sur ce blog, je me suis dit que cela valait la peine d'en faire un post sur Shanghai Flow en guise de Lettre ouverte. Comment Patrick Girard est-il arrivé sur mon Blog ? Par le biais d’un moteur de recherche, en tapant son nom. Simplement.
J’inaugure donc la première Lettre Ouverte de Shanghai Flow. J'ai pris le soin et le temps de répondre point par point. Je demande aux potentiels lecteurs de prendre le soin et la patience de lire. Merci d'avance.

"Réponse

Il est toujours très intéressant de découvrir les commentaires provoqués par des articles. La polémique est un art utile à condition de ne pas franchir certaines limites.
Il est ainsi pour le moins suspect de vouloir isoler un " mauvais sujet", en l'occurence votre serviteur, du reste de la rédaction de Marianne. Il est encore plus douteux de laisser utiliser par vos correspondants des termes comme "colonisateur" dès lors que l'on tient un langage qui ne plait pas à certains. Cela s'appelle de la diffamation, légalement répréhensible, une jurisprudence existe. Que sait l'auteur de cette accusation de mon passé ?Répondre " Tu as tout dit" constitue d'ailleurs une circonstance aggravante. Vous auriez tout intérêt à faire preuve d'une certaine déontologie dont vous vous targuez bien à tort.
Il faut surtout savoir lire un texte. Dire que les thèses de Cheikh Anta Diop ont été lues et interprétées par plusieurs comme une réponse au désanchentement provoqué par la faillite des indépendances est une évidence dont les analystes de l'afrocentrisme ont noté les multiples occurences.
Au demeurant, les grandes polémiques sur l'oeuvre de Cheikh Anta Diop sont très postérieures à la publication de son livre, passé à l'époque plutôt sous silence, cfe qui était un tort, par le mondee universitaire.

Enfin, je ne considère pas comme une insulte de me voir dire que mon style ressemble plus à celui de Libération. J'ai du respect pour mes collègues de ce journal comme du respect pour l'histoire du moins lorsqu'elle n'est pas instrumentalisée au service d'idéologies, peu importe laquelle.
Bien à vous
Patrick Girard

Posté par Patrick Girard, 17 avril 2006 à 10:18:08 PM"

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Patrick Girard : Il est toujours très intéressant de découvrir les commentaires provoqués par des articles. La polémique est un art utile à condition de ne pas franchir certaines limites.

C'est vrai que c'est intéressant. Mais vous auriez pu vous épargner cette découverte bien tardive en consultant les commentaires qui font suite à votre article ici, sur le site Internet de Marianne pour lequel vous êtes journaliste. Ne serait-ce que pour savoir ce que les lecteurs pensent de vos articles. ;-)
Vous commencez votre commentaire « réponse » par une fausse interprétation du mien. Dommage. Car vous laissez entendre que mon commentaire à votre article s’inscrit dans le cadre d’une "polémique". Une polémique impliquant « violence et passion » du propos je vous assure qu’aucun de ces deux substantifs n’a ma faveur.

Ensuite, je ne partages pas votre opinion, quand vous présentez la polémique comme « un art ». Sachez que je suis de ceux qui ne touvent pas la polémique « utile » quand il s'agit d'éclairer l’opinion des citoyens. Car elle est bien souvent l'apanage de partis pris divers qui obscurcissent les débats. Moi c'est d'éclairage et d'exactitude dont je me préoccupe quand je lis des articles. Pour la polémique donc, passez votre chemin je vous prie mon cher monsieur, vous vous êtes, je le craint fort, trompé d'adresse.

Si "l'art utile" de la polémique était ma tasse de thé, je n’aurais pas un blog qui reflète clairement d’autres préoccupations. Et si "l'art utile" de la polémique était mon dada, j’opterais plutôt pour un rôle d’administrateur tout puissant de forums experts en polémiques diverses et variées. Et je n’ai ni cette prétention ni surtout cette envie monsieur. Je n’ai qu’un blog et je réponds parfois à des articles sur les sites Internet des grands journaux de ce pays lorsque je suis d’accord avec ces derniers ou en l’occurrence en ce qui concerne votre article, en désaccord.    

En parcourant le site Internet de Marianne le 17 mars dernier, je tombe par hasard sur votre article posté en date du 19 janvier 2006 et dont le titre me semblait accrocheur et pour intéressant. Article titré : "Controverse : L’Afrique revendique la Chine."
J’ai lu l'article et j’ai relevé certaines incohérences et anachronismes qui m'ont étonnés pour ne pas dire déçus de la part d'un journaliste féru d’histoire. Sans plus. Et j'ai donc réagi suivant le droit de réponse encouragé par l’encart « Réagissez » qui se présente à la souris du lecteur. J’ai donc donné mon opinion. Et j'ai pris le temps d'exprimer et d'argumenter cette opinion sur l'espace réservé pour cela sur le site de Marianne. Et d'ailleurs je n'étais pas le seul puisque j'étais le 10ieme à poster une réaction à votre article. Mais me vient subitement une question cher Monsieur Girard :

Pourquoi n'avez vous pas réagit à mon commentaire sur le site de Marianne, posté et approuvé par les modérateurs de Marianne en date du 18 mars 2006 ? Vous ne lisez pas les commentaires à vos articles sur le site de Marianne ? Et vous faites ici votre « réponse » ? Un mois plus tard et non pas sur le site de Marianne mais sur le blog de celui qui a fait le commentaire ? Procédez-vous ainsi vis-à-vis de tout ceux qui commentent vos articles sur Marianne ou c'est juste une marque de considération à mon égard ?

J’ai réagi à un article que je juge inexact sur des points bien précis, points que j’ai d'ailleurs pris la peine de souligner dans mon commentaire et que vous ne semblez toujours pas vouloir prendre la peine de relever. Je n'ai fait qu’usage de ma liberté d’expression en me servant du droit de réponse encouragé par Marianne. Dommage que pour votre part ce soit en tapant votre nom sur un moteur de recherche que vous soyez tombé "par hasard » sur mon blog pour apportez une « réponse »…

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Patrick Girard : Il est ainsi pour le moins suspect de vouloir isoler un " mauvais sujet", en l'occurence votre serviteur, du reste de la rédaction de Marianne.

Selon moi, ce qui serait « pour le moins suspect » de la part d’un commentaire à la suite d’un article ce serait précisément de le poster en assimilant son auteur au reste de la rédaction à laquelle il appartient. Mon commentaire ne s’adressant donc qu’à l'auteur d’un article de presse, il n'implique pas, par définition, le « reste de la rédaction ». Et c’est bien ce que je me suis gardé de faire.
M'enfin, c'est curieux ça... Par quel processus mental parvenez vous à penser que mon commentaire à votre article soit « suspect » au point d’être une volonté de ma part de vous "isoler" du reste du la rédaction de Marianne ?
Refusons ensemble les amalgames faciles et nous irons plus loin vers une meilleure compréhension du propos des uns ou des autres. Vous vous auto-qualifiez ici de « mauvais sujet ». Ce que j’affirme tout simplement, c’est que cet article signé de votre nom, Monsieur Patrick Girard, manque tout simplement de rigueur que l’on est en droit d’attendre de la part d’un journaliste. Tout simplement. J'insiste sur le tout simplement parce que j'ai comme l'impression que vous me prêtez de bien vilaines intentions. Mais je peux me tromper ;-) Et s’il y a un sujet qui mériterait à la limite qu’on lui applique votre qualificatif de "mauvais", c’est votre article et nullement votre personne, mon cher monsieur ;-)

Par contre, je souligne effectivement dans mon commentaire votre manque de rigueur dans votre article. Et c’est bien de rigueur dont je suis en droit de m’attendre chez un journaliste doublé d'un historien qui publie des articles dans un hebdomadaire faisant partie de ceux que j’achète chaque semaine et que je consulte en plus sur Internet. Et je me sens donc doublement légitime de faire usage de mon droit de réponse à certains articles quand je les trouve trop facilement écrits, incomplets, manquant de sérieux ou bourrés d'amalgames.

Si s'entendre signifier par un lecteur que son article est, pour reprendre mes termes "aussi mal ficelé" vous est insupportable à ce point, évitez donc d'en écrire d’aussi « mal ficelés » ... Ou peut-être faudrait-il que j'évite tout simplement de les lire à l'avenir ? A moins que vous ne préféreriez que je les lise sans les approuver mais en gardant pour moi seul mon désaccord. Dans ce cas, enlevez aux lecteurs la possibilité d’y répondre.

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Patrick Girard : Il est encore plus douteux de laisser utiliser par vos correspondants des termes comme "colonisateur" dès lors que l'on tient un langage qui ne plait pas à certains. Cela s'appelle de la diffamation, légalement répréhensible, une jurisprudence existe. Que sait l'auteur de cette accusation de mon passé ? Répondre " Tu as tout dit" constitue d'ailleurs une circonstance aggravante.

Sachez que les commentaires faits en réponses à mes posts par mes « correspondants » sur mon blog m'obligent en premier lieu mon cher Monsieur. Malgré mes limitations intellectuelles, j'ai une morale assez exigeante sur le point de vue de l'incorrection verbale d'où qu'elle se présente et surtout quand elle vient montrer son hideuse tête sur mon blog. Et ce n’est pas que votre langage ne plaise pas, c’est que votre article comporte simplement de frauduleuses distorsions concernant la chronologie des faits historiques dont vous faites allusions. Vous parlez de diffamation à votre égard, là où il n'y a qu'une question posée par la nature peu claire et alambiquée de votre article.

Pour que l’on sache précisément de quoi nous parlons et sans faire de coupe sélective facile, permettez moi de citer le commentaire de mon « correspondant » auquel vous faîtes si partiellement allusion en employant la méthode du raccourci. Procédé qui mériterait largement le qualificatif de douteux. Le lecteur trouvera le commentaire auquel Monsieur Girard fait une allusion partielle ici, signé Mae.

Il y est dit : « Mr Girard a t il un vieux réflexe de colonisateur ? ».

C'est une question que pose cet internaute, mon cher monsieur, une question.
Mais laissez moi vous en poser une autre : trouvez-vous vraiment "douteux" qu'on se laisse aller à permettre à autrui de poser des questions sur un blog ? Et cela, selon vous, s'apparenterait ipso facto à de la diffamation ? Ou dois-je peut-être comprendre que vous vous êtes senti visé par cette question ? Je n’ose pas croire que c'est le cas.

Une question, et croyez moi que je me sens gêné de le rappeler ici, n'est pas une affirmation.

« Mr Girard a t il un vieux réflexe de colonisateur ? » Question donc. Que l’on différencie d’une affirmation par l’usage du bon vieux point d'interrogation. Et un point d'interrogation est un signe de ponctuation qui se met à la fin d'une phrase interrogative, à la place du point donc qui lui procède de l’affirmation. Et quand j'ajoute au commentaire de cet internaute le mien : « Tu as tout dit. » Je ne fais que signifier que je suis bien en accord avec ce questionnement. Et cela en regard de ma lecture de votre article. Que quelqu'un soit capable d’y voir de la diffamation, qui suppose allégation ou imputation, donc affirmation péremptoire, dans la question simplement posée plus haut, je vous l’avoue, me laisse drôlement perplexe ! Et c'est bien un point d'exclamation que j'ai employé.

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Patrick Girard : Vous auriez tout intérêt à faire preuve d'une certaine déontologie dont vous vous targuez bien à tort.

Merci du conseil ;-) Je saurais m'en souvenir, si l'occasion d'un manque manifeste à une "certaine déontologie" se présente sur mon blog. Et sans me « targuer » de quoi que ce soit sur mon blog mais puisque vous abordez la « déontologie », il me semble que j’ai fait l’effort d’honnêteté d’adjoindre votre article dans son intégralité à mon commentaire posté dans le cadre de ce blog ici. Et cela en signalant à tout lecteur occasionnel de ce blog toutes les sources par le biais du sacro-saint « lien hypertexte ». Ce qui relève d’une déontologie toute personnelle à laquelle je prétend modestement car n’étant ni journaliste, ni historien mais simple citoyen qui fait plein usage de sa liberté d’expression et du mieux qu'il peut, quand il en a le temps et quand on lui en donne la possibilité.

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Patrick Girard : Il faut surtout savoir lire un texte.

Je suis bien d’accord avec cet autre docte conseil et j’ajouterais celui qui conseille de surtout savoir écrire un texte afin d'être clairement lu. ;-)

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Patrick Girard : Dire que les thèses de Cheikh Anta Diop ont été lues et interprétées par plusieurs comme une réponse au désanchentement provoqué par la faillite des indépendances est une évidence dont les analystes de l'afrocentrisme ont noté les multiples occurences.

Je suis parfaitement d’accord avec cette opinion et vous l’avez en partie souligné dans votre texte. Mais ce n’est malheureusement pas ainsi que vous l’avez formulé dans votre article, vous auriez du être plus précis si vous voulez mon avis.

Sachez que je suis, de façon objective et en m’appuyant sur ma propre expérience, très critique à l’égard de tous les -centrismes. Et l’afro-centrisme en particulier. Il y a des lectures et des interprétations des ouvrages de Cheikh Anta Diop que je réprouve totalement. Tout comme je suis en désapprobation avec votre façon pour la moins discutable de présenter Cheikh Anta Diop. L’un n’empêchant pas l’autre en ce qui me concerne.

Mais puisque vous me donnez l’occasion de m’exprimer au sujet de votre article, monsieur, je vous rappelle encore et précisément l’extrait de votre article qui est à l’origine de ma réaction sur le site de Marianne chez le lecteur que je suis. Réaction qui a suscité des interrogations sur l’objectivité et la rigueur historique de vos propos lorsque vous faites mention de Cheikh Anta Diop.

Ce que vous dites au sujet de « cet érudit sénégalais » est inexact dans la forme et le fond. Vous pouvez contournez ma pauvre opinion personnelle autant de fois que vous voudrez en parlant de tout et de rien mais mon commentaire s’appuie malheureusement et rigoureusement sur votre texte.

Et sur ce point, vous n’apportez toujours aucune explication.

« Tout d’abord, il faut savoir lire un texte ». Tel est votre conseil. Eh bien j’ai mis ce docte conseil en pratique en lisant votre texte. Au moyen hélas, de mes facultés intellectuelles limitées. Texte dans lequel vous écrivez, à propos de Cheikh Anta Diop et je vous cite, pour être en accord avec la « déontologie » :

« S’inspirant de la négritude chantée par Césaire ou Senghor mais aussi et surtout répondant au formidable désenchantement provoqué par l’échec du « soleil des indépendances », cet érudit sénégalais, dont l’université de Dakar porte le nom,  défendit la thèse selon laquelle l ‘Afrique, non contente d’être le berceau démographique de l’humanité,  avait été aussi à l’origine de la civilisation égyptienne. » Patrick Girard Journaliste et Responsable de la Rubrique Histoire dans l'hebdomadaire Marianne.

Et voici ma réaction à ce passage qui fut postée donc validée par les administrateurs de Marianne :

« A titre d’information, Cheikh Anta Diop n’a pas écrit sa thèse en « répondant au désenchantement » des indépendances. Il à commencé ses recherches bien avant les indépendances africaines. J’ose vous rappeler, cher Monsieur Patrick Girard, responsable de l’histoire à Marianne, que c’est en 1960 que le Sénégal, dont était natif Cheikh Anta Diop, prit son Indépendance. Et c’est en 1954, donc 6 années avant l’indépendance de son pays, que Cheikh Anta Diop écrivit l’ouvrage qui fonde sa thèse sur l’origine africaine de la Civilisation Egyptienne. Expliquez moi donc dans ce cas comment, comme vous l’écrivez aussi légèrement, ses thèses peuvent-elles être en réponse « au formidable désenchantement provoqué par l’échec du « soleil des indépendances » ? Pour un responsable d’histoire à Marianne, vous semblez pour le moins approximatif, voir perturbé, par les questions de chronologie les plus élémentaires. »

Voici la teneur centrale de mon commentaire. Et ce sur quoi vous n’apportez toujours pas de réponse dans votre « réponse »…

Quelques dates :
1954 : Cheikh Anta Diop Publie « Nations nègres et Culture », Paris, Présence Africaine.
1959 : Cheikh Anta Diop Publie « L'Unité culturelle de l'Afrique noire », Paris, Présence Africaine.
1960 : accession de la plupart des pays d’Afrique francophones à l’indépendance, dont le Sénégal duquel est originaire Cheikh Anta Diop.

Expliquez moi donc, en regard des dates citées, par quel miracle est-il donc possible que Cheikh Anta Diop ait pu défendre une thèse qu’il amorce par la publication de « Nations Nègres et Culture » en 1954, en réponse « au formidable désenchantement provoqué par l’échec du « soleil des indépendances » ?
Alors même que ces indépendances n’avaient pas encore été promulguées ?
Concédez quand même que pour être désenchanté à la suite d’un échec, il est bon au préalable que cet échec puisse avoir une cause tangible...
Voilà la question centrale que j’ai posée en réaction à votre article monsieur. Et malgré votre réponse en différé (un mois plus tard) sur mon blog et non pas en suite de mon commentaire sur le site de Marianne, vous évitez toujours de vous prononcer sur cette question précise. Pourquoi ? 

Car c’est bien cela que vous affirmez n’est-ce pas dans votre article ? L’ais-je bien lu monsieur ? Je répondrais par l’affirmative en ce qui me concerne. Mais de grâce, évitez de vous moquer de l’intelligence du lecteur que je suis monsieur, aussi limitée soit-elle à priori.

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Patrick Girard : Au demeurant, les grandes polémiques sur l'oeuvre de Cheikh Anta Diop sont très postérieures à la publication de son livre, passé à l'époque plutôt sous silence, cfe qui était un tort, par le mondee universitaire.

Et encore un fois et sur ce point précis, je partages votre opinion sans réserves mais pourquoi ne pas l’avoir exprimé plus clairement et plus simplement dans votre article ? C’eut été élever le débat au lieu de le noyer. Car ce débat mérite d’être abordé par tous et j’en serais le premier réjoui. Mais en passer par des incohérences et des approximations pour l’évoquer affaiblissent justement votre propos et portent le lecteur objectif à douter par contrecoup de la votre, d’objectivité.

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Patrick Girard : Enfin, je ne considère pas comme une insulte de me voir dire que mon style ressemble plus à celui de Libération. J'ai du respect pour mes collègues de ce journal comme du respect pour l'histoire du moins lorsqu'elle n'est pas instrumentalisée au service d'idéologies, peu importe laquelle.

Ou donc avez vous vu une « insulte » de ma part dans ce qui n’est qu’une comparaison entre le style d’un quotidien qui me déçoit et celui que vous arborez dans votre article ? Où se situe l’insulte monsieur ? Quand je me laisse aller à des insultes croyez moi que je ne me prives pas d’employer des termes bien plus explicites et plus sentis. Mais c’est une autre facilité que j’ai la faiblesse de m’épargner lorsque je poste un commentaire. Mais je répète, ou donc avez vous vu une « insulte » de ma part ?

Le respect. Le respect mon cher monsieur, n’est lui aussi nullement en cause et si je réagis à l’un de vos article défavorablement, je sais encore faire la distinction entre respecter son auteur mais fortement désapprouver son article.
Si vous respectez tant l’histoire cher Monsieur Patrick Girard, alors manifestez le dans la rédaction de vos articles. Je ne les ai pas tous lus, mais je vous assure que je le ferais, ne serait-ce que pour vous donner raison.
Mais en tout cas celui auquel j’ai réagi, ne m’a pas donné l’impression d’un grand respect pour la chronologie élémentaire des faits historiques. Quand à l’instrumentalisation de l’histoire, content de connaître votre position sur la question, et je partages ce point de vue aussi ;-)
Et je vous réponds à titre d’information, que pour ma part, n’ayant rien à vendre monsieur, je suis juste un citoyen en dehors des réseaux, des chapelles de pensée et des milieux mais je sais faire usage, lorsque j’en ressens la nécessité, de ma liberté d’expression.
Instrumentaliser l’histoire c’est tordre les faits historiques pour en faire un argumentaire au service d’intérêts personnels ou communautaires, selon ce que j'en perçoit depuis les limbes de mes facultés mentales déficientes. Et pour le cas ou vous m’assimileriez à ce type de pratiques indignes, je vous rassure mon cher monsieur, je ne suis vraiment pas friand de tels procédés. La vérité et l'éclairage mesuré d'autrui me suffit. Restons modestes.

Mais vous n’avez toujours pas répondu aux incohérences que j’ai soulignées et questionnées au sujet de votre article dans mon commentaire du 18 mars 2006. ?   

Bien à vous ;-)
Mister K

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Commentaires
M
gwen > t'inquiète donc point gwen, on peut encore dire d'un article qu'il est mauvais sans encourir la répression et les foudres de l'inteligentsia de ce pays ;-) ta reflexion est très juste sur la portée et l'interet des versions web des magazines papiers. Ce que j'y vois c'est qu'il y a un vrai décalage entre la culture papier et la culture "net" pour certains. Pour moi ce décalage n'existe pas, ce sont deux modes de communications différents. Sur le net on serait plus dans l'interactivité des échanges d'informations et sur les versions papiers dans l'information à sens unique. Les deux sont compatibles à mon avis. mais cet avis est-il partagé ?
G
Tout ça est bien écrit.<br /> L'article de M. Girard n'est pas très bon (j'écris pas "mauvais", j'ai pas envie de te créer de problème) et tes deux réponses sont très bien senties, pas agressives (même si tu dis que son article est mauvais) et surtout très bien documentées, argumentées.<br /> <br /> Moi, j'ai plutôt envie d'amener une réflexion sur le côté Webzine...<br /> <br /> Mais pourquoi Mariannne a une édition en ligne ?<br /> C'est la mode ! On vend de moins en moins de papiers, il faut coller à la réalité du marché ! Les jeunes (et certains moins jeunes) sont sur le net allons les chercher là où ils sont !<br /> Mais le vrai intérêt, ou est-il ?<br /> Et là je crois que "Marianne" ne le sait pas ! Ils nous assène une tonne de pub en ligne (on trouve de l'argent où on peut) et très peu d'interractions. Il n'y a pas de [sacro-saint] liens vers une bibliographie, un portrait de Cheikh Anta Diop, des articles d'historiens entrant en résonnance avec celui-ci, non rien. Pas même un image (Ah si la pub) pourtant notre jeunesse illetrée aime les images.<br /> <br /> Pourquoi mettre ce bouton "Réagissez" ?<br /> Mais on te dit que l'Internet c'est l'interraction avec le public. Tu vois, on met un bouton réagissez et le public va "lâcher des comm'"<br /> -Kikoo<br /> -Looool ! PTDR ! \o/<br /> Et rien d'important. C'est se moquer de son lectorat que de ne pas répondre, au moins pour dire que ce lecteur a été lu. Mais Mister K. ça ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre car tu connais cette marque de respect.<br /> <br /> Je ne voudrais pas être méchant avec ce webzine que je ne fréquente pas assez mais pour moi, il ne fait que suivre l'air du temps sans chercher l'utilité.
M
Kwaame > mais faut-il en demander autant à des demi-dieux buvant leurs sapiences à la coup de leur propres nombrils ? (question tonton, pas diffamation...) ;-)<br /> <br /> Mae > Tu as tout dit, lol... excellent proverbe !
M
sauf que j'ai oublié le "qui" devant flatte pour que ça veuille dire quelque chose!! mon ami congolais l'utilise souvent aussi!lol!
K
@ mae, pas mal ce dicton, je vais le récupérer pour mes dictions du jour ;-)
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