No More Words
You Say You Love by Shutterpix
Je n’aurais plus de mots, les mots me fuient
Comme si j’avais le cœur percé, les mots s’enfuient
J’ai beau avoir du noir dans le cœur pour le poser sur fond blanc
Mais le flow s’échappe comme s’en vont mes rêves d’enfant
Et me voici à rimer sur des bouts de rimes pauvres
Comme cette vie qui me fuit
C’est sans fin
Ne pleure pas mon cœur car tu es sans vie
J’ai vu le néant de trop près pour pouvoir retrouver ma lumière
Ma fée clochette est morte un soir d’automne
Aux abords d’une autoroute direction Shanghai
Sans clochettes que peux encore chanter Peter ?
J’ai encore les rythmes de la samba venus du fond de ma favela
Pour me rire au nez et me dire qu’Orphée joue encore de sa guitare
Mais dans quel enfer reverrais-je mon Eurydice ?
J’ai joué ma vie aux dés en poursuivant le double six
Mais trop souvent mes miss m’ont casées sur le triple un
Un pour elle, un pour moi et un pour le monde
Cassé je suis mais ce n’est pas la fin du monde
La planète tourbillonne encore
Mais j’ai perdu le fil trop long de ma mémoire
Ariane rigole et moi j’endosse la camisole
C’est sans fin
Ne pleure pas mon cœur
Tu es sans vie
Pourquoi tu vis et où tu vas ?
T’es mignonne Jeannette avec ta voix d’Espagne
Porque me vas ?
N’ouzon ket porque, I’m going anyhow,
I'm Going anywhere
Juste pour voir ce qu’il y a après la brisure du cœur
Sûrement quelques mots à glaner sur mon cœur brisé
Pour en faire un flow mortel
Un flow de vie qui s’échappe encore de mon cœur meurtri
Aux abords du lac Tchad j’ai vécu des instants de délice
J’ai même vu se lever là, du fond de leurs eaux, ma progéniture
Mes ancêtres me soufflent encore à l’oreille que je suis un fils de l’Afrique
Que peux ce fils sans fric au fond des tiroirs de l’occident ?
Rêver encore à d’autres étoiles, mais dans quel firmament ?
Se rappeler que mes ancêtres étaient aussi celtes et portaient du vert pour la Saint Patrick ?
Se dire que le long des berges du monde ma progéniture m’attends ?
Irais-je a Shanghai ou m’attends docile mon passé d’enfant ?
Mon passé d’avant ma naissance ?
Entendrais-je encore Faye Wong me dire qu’elle m’aime sur des beats Hip-Hop ?
Entendrais-je encore la Bretagne me dire que sa langue m’aime ?
Entends-je encore l’amour glisser le long de mes écouteurs ?
Clochette, ma fée, où as-tu fuit ?
N’espère pas trop des gangsters de la rime
Bien souvent ils ne riment que pour des gages
Quand les vrais poètes se retrouvent en cage
Reviens ma fée, montre moi encore tes ailes dorées
Que mon flow puisse encore rester sucré
Avec ce zeste de je m’en bats les couilles qui me reste
Je sais, les dieux anciens d’Afrique m’ont béni
Et ceux de l’Olympe ont savouré mes tragédies
Mais l’Académie Française m’a tuer
Comme Omar dont le tord fut d’être jardinier
Jamais plus je ne pourrais chanter « Hey Baby Don’t You Worry »
Even in Brezhoneg
Car les chaînes que la vie a posée sur ma vie sont épaisses
Et je me suis déjà trop brisé le neck over my fée Clochette
Je n’ai plus que de la mélasse pour y tremper ma plume
Et sans ailes où puis-je encore m’envoler ?
No More Words
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