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Shanghai Flow
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14 août 2006

Blame It on the Flow

door_opening
Door Opening by Nastarte

Dans les creux anciens où tant de mondes se sont crées, j’ai puisé de mes mains l’or blanc, liquide et sulfureux.

Une voix blonde venue d’un coin de rue m’a prise par la main pour ouvrir devant moi des portes de feu où chantent enlacés les amants malheureux.

Mes doigts ont frôlés tant de belles chevelures et caressés le front de maintes princesses pour oublier avec elles les duretés avides des solitudes d’asphalte.

Je les ai faites dames de cœur pour être le roi de leur âmes en pleur.

J’ai recueilli sur ma poitrine des milliers de perles de larmes aux luisances plastique pour consoler l’effroi de ces mondes où elles n’ont vu que les guerres obtuses d’un milliard de pères qui n’ont jamais su que leurs filles étaient devenues femmes alors qu’ils restaient encore de petits garçons abandonnés.

Elles m’écoutaient simplement parce que j’ai en moi la musique du vent sur les plages d’une enfance chérie, bénie et baignée d’un océan calme d'un mystère qui ondule pour l’éternité.

Et ce fut toujours pour mes dames le havre exotique et délétère qui sut tant leur réchauffer le cœur du simple bonheur d’un instant perdu.

J'ai connu tant de joies aussitôt devenues peines capitales.

J'aurais pu pleurer sur le passé jusqu'à en perdre la vue mais à présent que mon jour se lève, je vais chantant doucement mes poèmes au creux de l’oreille du ciel où je sais qu’un paradis m’entends.

Même si au dessous de mon fil d’équilibriste je vois les flots du brasier d’un monde dément qui sans cesse attend que je dématte la virtuosité de mes songes d’enfant pour brûler avec le monde…

Mais je sais dire non de façon qu'il retentisse en parole mortelle pour les sirènes aux yeux de braise...

…le ciel où je sais qu’un paradis m’entends…

J’ai l’aube brisé et l’ode prisée. Une symbiose de métal et de roses dans mes travers contés. Encore au feu j’ai jeté les drapés couvrant les amertumes de la chair désirée, ma force, ma vibrance et  mon éclat de diamant fut offert en partage sous des baldaquins de songes…

J’ai nommé tant de constellations nouvelles accrochées aux plafonds de vos chambres roses où tant d’étoiles avaient nos sourires mesdames…

Et j’ai fait de vos soupirs des colliers de rires et des perles de rosées qu’au petit matin j’ai déposé au seuil de vos rêves pour l’aube briser.

Sans vous réveiller…

Avant de m'envoler sur mes chemins d’infortunes, secs et poussiéreux mais baignés de la brume en fraîcheur cool de mes étranges pensées…

Au sommet de la dernière montagne j’ai pu voir les pentes avalées et les ombres qui toujours se nichent aux replis de mon cœur…

Et le ciel, encore plus haut, plus beau et plus inaccessible encore…

...et je construit toujours mon échelle aux barreaux de prose…

mister_k_signature13
Blame It on the Flow (redux) - 2000
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Commentaires
M
nicopaul> les barreaux n'ont jamais servit aux sirènes, de toute façon les sirènes authentiques passent au travers :) très fin commentaire qui montre que tu connais le sujet. Merci ;-)
N
Mange, mange, mange, les douleurs et peines du coeur. L'on peut donner sans prendre, l'on peut poser ses mots pour rassurer, pour calmer, pour montrer en chacune ce qui est beau. Mais attention aux emprise que le coeur crée avec celles que nous acceptons de remonter, de regarder. <br /> Les sirènes aux yeux de braises veulent l'homme et non le poète, et c'est une chance je te l'affirme.<br /> A part ça ... les barreaux sont la aussi pour choper de la sirène high classe :-))).<br /> ++ myster.
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