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Shanghai Flow
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30 juin 2006

Fuck You ! And you too !

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Picture by VampiressTikal

Fuck you ! And you too ! Je crache souvent dans la soupe mais surtout avant de vous la faire boire, messieurs les sans-histoires. Je sais, ça fâche vos mâchoires, mais ça fait partie de mes déboires appliqués sur vos vies vidées de sens. C’est ainsi qu’on réagit quand la vie vous froisse vraiment. Et trop souvent. Faut me croire.

Trop jeune pour écrire ma bio mais trop vieux pour gober vos foutaises de génération bobo. Je fais partie d’une engeance populaire passée par perte et profits dans vos livres d’histoire et dans vos fichiers comptables. Au nom de quoi et au nom de qui ? Mon flow seul le sait et le crie tranquille. Et si tu suis ma diction, adepte d’un fracas que j’assume, tu sais que c’est pour ça que j’écris.

J’ai du, bien plus que toi, gonfler mes pectoraux à la mesure de la taille d’un ego blessé. Pour ne pas perdre la face devant vos certitudes blasées. Pour fracasser vos clichés pour occuper la place que vous me refusez. Cette place laissée vide pour les miens assis dans le fond en attendant que l’apocalypse passe. Et j’attends encore. Bande de cons !

Comme un roc pétri de granit, face à l’océan des non-dits, j’ai perdu les dents de ma morale. Tout en essayant de garder mon froc dans ce combat bien plus grand encore que l’encre de mes larmes d’écrit. Et si mes écrits valent de l’or, c’est qu’il me reste assez d’âme pour ne pas pleurer sur mes drames. Cette phrase te dit qui je suis.

Je fais corps à corps avec la vie sans pour autant vivre celle de mes parents. Sacrifiés pour me voir prospère les deux pieds sur cette terre d’exil. Voilà en exergue la raison de mes déboires, ami dérisoire. Une histoire vissée à ma mémoire dont je ne perds jamais le fil. Et que pourtant j’écris.

Je n’ai que le son qui boome à mes côtés pour griller mes idées noires. Sans me noyer pour autant dans mes pensées moches. Je refuse toujours, au fond, que ça foire. Alors j’accroche mes rimes sur les parois lisses de ces gens sans-histoires, quitte même à parler tout bas dans un parloir. Je m’accroche même si j’ai les mains dans les poches. J’exemplifies ainsi la résistance auprès de mes proches.

Demain c’est loin, IAM l’a dit aussi et crois moi, je portes à deux mains la flamme. La boue jusqu’aux genoux, j’avance pourtant dans ce tunnel qui nous mène au néant. Ce que je suis ? Mon gars, ma fille, je ne suis qu’une trace noire sur un papier blanc. L’image suffit. A croire que c’était écrit.

J’efface la douleur à coups de gomme ou de return. Mais tant que ça sonne, j’assène ma rime pour péter le flow, pour réfréner mon crane quand il se met à penser au crime. Et si ma face s’éloigne de la sainte vérité, mes mots prient pour en garder la chaleur dans mon flow épuré. Je ne ment jamais quand j’écris, saches-le. Car je suis seul, face à mon ego qui sait aussi comment faire la pute. Je peux être pire que la plus pétasse des gos car il faut un gros cul pour briller dans votre monde d’apparences. Ou avoir une sacrée dose de recul pour pouvoir décrire sans pleurer son ignorance du bonheur et de ce que vous en avez fait.

C’est tout seul, messieurs mesdames, que je dégueule ma souffrance dans votre soupe avant de vous la faire boire. Messieurs, mesdames, les sans-histoires.

Je n’ai moi que les mots pour atteindre l’espérance. Mais en attendant cet idéal, je bricole ma vie avec ce qui me passe sous la main. Cela je l’ai appris tôt, à force de recoller les morceaux de zéros avec le seul un qu’il me reste. Le système D comme initiale. Ajoutes un K et t’auras le résumé de mon identité. Calibrée pour rester à la marge.

Et c’est pour ça que j’aime que l’on me déteste pour ce que je ne suis pas. Quand je suis en fait celui vers qui l’on va. Je sais que j’ai des vices de barges et même des phrases qui débitent grave. Mais les points sont là pour stopper mon flow qui n’aurait aucune limite. C’est pour ça que peu m’imitent. De peur de toucher le fond qu’ils évitent tous quand je le décris de façon douce.

Je ne cherche pas l’exit mais juste l’explicite lyric. J’ai déjà vu (le sais-tu ?) les pieds de D-ieu mais je n’ai pas pu ce jour là lever les yeux. Et depuis j’erre parmi les hommes. Leur faisant croire que je suis l’un d’eux. Mais mon âme crève de soif des senteurs du paradis. Alors ma vie brûle comme de l’encens. Et des cendres de mon souffle, qui sent le souffre, je fabrique l’encre de mes mots que tu entends.

Si les écrits restent, moi je m’en tape car je sais que je m’en vais loin de vos chausses trappes. Moi, je veux des ailes pour m’envoler sans passer à la trappe. C’est pour ça que j’ai pris la parole. Et c’est pour ça que tu me comprends.

Mais ne crois surtout pas que sois parmi les damnés, quels qu’ils soient. J’ai pas le front tatoué, ni du code barré ni du chiffre de la bête. Je ne suis pas de ceux que les flammes font se pâmer. J’ai su, de la pureté, préserver les délicatesses. C’est juste que je suis parfois paumé entre ma rage et ma vérité.

Enfant, encore innocent, j’ai pu voir de près l’essence de nos occidents en déroute. A croire que dans le sang j’ai le gène pour la leur foutre dans la face. Crois pas que ça me dérange. J’aime toujours un peu de piment dans mon foufou, pour ça, pas de soucis. Et je sais qu’il y a toujours une autre route devant ma porte.

Et cette route je la prendrais toujours... Et sans avoir de doutes. So fuck you !

mister_k_signature13
 Fuck You ! And you Too ! 06'
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Commentaires
S
Puissant ce texte!<br /> <br /> Michel<br /> http://terresacree.org
A
je ne vois qu'Innuyasha sur le mur.
M
thanx a lot d'autres ;-) we're trying hard to keep that thing flowing ;-)
D
Still got the rhyme, sir mister man, still got the rhyme.
M
Nicopaul et Madison :> ;-) et encore ;-)<br /> <br /> Angé :> BOOOOOOOOOOOOOOOGA BOOOOOOOOOOOOMA ! Du grand football ;-))
Shanghai Flow
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