Remember

Puis un jour, l'esclavage fut aboli... Les chaînes furent ôtées...
Il ne nous reste plus qu’à enlever celles qui restent dans les esprits…
Vous qui avez aujourd’hui le sentiment d’être libres,
Ayez une pensée pour ceux qui sont encore enfermés dans les chaînes des préjugés,
Ayez un geste pour ceux qui sont encore prisonniers d’un passé qui leur fut imposé…
La liberté, comme l’amour, se gagne et se perd chaque jour…
Quelle que soit la date du souvenir,
Soyons vigilants et n’oublions pas…

Comments

[Mister k]

madison > j'aime beaucoup ton arithmétique que je partage à 100% ;-)

d'autres > toujours dans le ton que tu as employé : "tu l'as dit bouffi !" Merci de relever le côté obscur de la chose ;-)

la grande loulou > merci beaucoup pour ta clairvoyance. Le metissage (et c'est ce qui le rend universel) ne se limite pas à un mélange hasardeux de gènes différents. Le métissage est à la portée de tous ceux qui possèdent un esprit libre. Est métis(se), pour moi, celui (celle) qui sait que son monde ne se limite pas au miroir qu'il (elle) contemple tous les matins. Le monde est vaste et bourré de paradoxes débiles, et celà, le métis le sait et l'assume ;-) Pas grave pour le bus, j'ai aussi séché sans pour autant être classé dans les carthésiens, lol. Mais sache qu'il roule vers la gauche ;-)

[La grande Loulou]

Entièrement d'accord avec toi mister K. L'avantage du métissage, c'est d'avoir eu des aïeul(e)s des deux côtés de la barrière. Ça permet de relativiser contre certains discours un peu du genre "c'est pas moi c'est l'autre".

J'ai séché sur le bus. Je dois être trop cartésienne.

[d'autres]

"De toute façon ce sont les blancs qui ont aboli l'esclavage ..."

[Madison]

1 + 1 + 1 + 1 + ... 1 rêve, souvenir, désir d'un monde meilleur, parole dite pour qu'un jour tout ceci ne soit plus que du passé...

[Mister k]

yann > oui, la traite des noirs apparait encore sur les facades des beaux immeubles de Nantes, elle renfloua les caisses et l'économie de Saint-Malo, elle fut un essort pour Brest et Lorient y trouva ses lettres de Noblesse. Oui c'est exact. Mais la traîte de l'humain de couleur noire fut aussi celle de nombreux pays africains, dont certains rois noirs furent les premiers bénéficiaires. Il n'y a pas de honte dans le souvenir de cet épisode tragique de notre histoire collective SAUF si la mémoire devient amnésique... Cette histoire est une histoire collective, blanc ET noirs, et pour celà, merci Mme Tobira.

artway > oui, Bordeaux, comme tant d'autres ports français, fut un rouage de la traite négriaire. Les murs de Bordeaux (belle ville d'ailleurs) sont fait de pierre et du sang d'africains déportés. Cela aussi est vrai. Seul bémol concernant Bordeaux, au contraire de Nantes du reste, la municipalité bordelaise n'a jamais voulu ouvrir ses archives par rapport à cette période sombre.

kwaame > tu soulignes à juste titre le parallèle entre hier et aujourd'hui. C'est ce que je suggérais en parlant des chaînes de l'esprit. Je suis concerné par l'esclavage dans la mesure où dans mes ancêtres j'ai des esclavagistes et des esclaves. Je peux donc en toute sérénité faire la part des choses. Le pire dans l'histoire de l'esclavage est le refus de la mémoire collective (blancs Et noirs) de se souvenir de sa cruauté passée.

the liu > la liberté de "l'âme" (ou de l'esprit) est bien plus cruciale que la liberté du corps. Ceux qui furent, dans cette histoire d'esclavage, démunis de leur liberté physique n'étaient pas pour autant démunis de leur liberté "spirituelle". La plus grande des liberté réside dans l'esprit. Et c'est pour cela que je précise qu'il nous reste encore beaucoup de travail à nous débarrasser de nos chaînes mentales. Peace ;-)