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Shanghai Flow
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19 février 2006

Vacances en Boizardie (Part 5)

Les joies du camping en Boizardie.

    Le réceptionniste du Camping de l’Hôtel Beau Séjour m’indiqua l’endroit où se situait la tente qui m’était réservée. C’était une espèce d’igloo en toile située en bordure de la route. J’avais payé pour une chambre dans un hôtel mais après toutes mes émotions j’étais bien trop fatigué pour émettre des protestations. Après tout, j’allais enfin pouvoir dormir après les éprouvantes aventures que je venais de vivre depuis mon arrivée en Boizardie.

    L’intérieur de la tente disposait à ma grande surprise d’un lit d’aspect réconfortant, d’une télévision écran plat et d’une table sur laquelle trônait un Mac. A part le Mac, tout me semblait acceptable et la décoration intérieure ne manquait pas d’un certain charme. C’était un tableau reposant qui eut le mérite d’apaiser mon esprit soumit depuis quelques temps à de rudes épreuves.

    Je déposais enfin mes bagages et refermais ma tente. Après six jours de voyage sur les épaules du type muet en combinaison bleue j’allais enfin dormir ! Je consultait le réveil posé sur la table de chevet près du lit. Il indiquait 18h. Je le programmais pour sonner à 10h le lendemain. Le sommeil mit quelques secondes seulement avant de venir m’assommer de façon sournoise.

    Avec l’adresse d’une tortue sous anxiolytiques je parvins à stopper le vacarme du réveil. Je pris machinalement ma trousse de toilette et me retrouvais dehors, au milieu d’une allée du camping Beau Séjour, marchant comme un robot de seconde catégorie en quête de la salle d’eau. J’étais encore dans cet état de demi-sommeil propre aux individus qui ont besoin d’un bon demi litre de café pour pouvoir se revendiquer de l’espèce humaine.

    Le soleil était déjà haut dans le ciel et dardait ses rayons sur un paysage de palmiers nains et de yuccas au milieu desquels des tentes étaient plantées de façon disparate. L’aspect général du camping faisait penser à une zone pour réfugiés de guerre établie en hâte dans un no man’s land mexicain.

    S’il y a bien une différence entre une chambre d’hôtel et un camping c’est que dans une chambre d’hôtel l’on est pas obligé de croiser des individus à peau rose vêtus de slips kangourous en allant se brosser les dents ou prendre sa douche.

camping_beau_s_jour
Camping de l'hôtel Beau Séjour en Boizardie

    J’arrivais devant une bâtisse rectangulaire en bois et partagée en deux sections distincte. A gauche les toilettes et à droite les douches.

    Un groupe de personnes de petite taille était affairée devant la bâtisse et criaient des phrases dont je ne saisissais pas le sens puisqu’il s’agissait de Boizardiens. Ils semblaient s’adonner à une sorte de jeu qui consistait à frapper son proche voisin à l’aide d’une énorme spatule en bois en criant « Kwaak ! ». Ce qui avait pour effet de déclencher l’hilarité générale du groupe.

    Et des Boizardiens riant aux éclats évoquent pour l’oreille humaine quelque chose entre le crissement d’une fourchette sur une assiette en porcelaine et les gloussements d’un troupeau de hyènes asthmatiques.

    Mes neurones, bien que tournant à faible régime, me préconisèrent l’extrême prudence. Ma première rencontre avec ces créatures m’ayant causé quelques frayeurs je me fis le plus discret possible en me dirigeant vers la section douches.

    Et la prudence paye puisque je ressortis entier de la salle d’eau et miracle, les Boizardiens avaient débarrassé le plancher.

    Lavé, brossé, frais et ragaillardi par un demi-litre de café offert par le réceptionniste du camping, je m’en retournais plus éveillé à ma tente. Je pris la décision de faire en sorte de passer une bonne journée quel que soient les obstacles où les imprévus pouvant se mettre entre moi et mes vacances.

    J’étais là pour oublier les vicissitudes d’un travail harassant et ma collocation avec l'infect Pharkozy. Et je n’allais pas m’en priver.

    Quelques minutes plus tard, j’étais sur le pied de guerre pour découvrir le pays. Appareil photo en bandoulière, sac à dos, chemise à fleur, lunettes Calvin Klein offertes par SAel, short de croisière multi-poches arrimé à ma personne et mes éternelles Géox Gémini noires aux pieds. Quand je suis touriste, je ne fais pas dans la demi-mesure.

    Le réceptionniste de Beau Séjour m’ayant recommandé de m’adresser à un certain Pedro Pingo, le meilleur guide touristique de Boizardie, c’est donc d’un pas optimiste et printanier que je me rendais au syndicat d’initiative local situé à quelques pas du camping. C’est là que se trouvait le fameux Pedro Pingo.

A suivre...

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Commentaires
M
mae > et non (sniff) pas au bout des surprises...<br /> Gwen > lol pour le savon. toujours se méfier des individus en slip kangourous et j'imagine qu'en australie ils sont redoutables... mais crois moi, la Boizardie comporte des régions civilisées mais elles ne sont surement pas indiquées sur les cartes que j'avais ;-)
G
"S’il y a bien une différence entre une chambre d’hôtel et un camping c’est que dans une chambre d’hôtel l’on est pas obligé de croiser des individus à peau rose vêtus de slips kangourous en allant se brosser les dents où prendre sa douche."<br /> Et là, je ne suis pas d'accord, je reviens de vacances d'un pays hautement civilisé (l'Australie) et mon hôtel à petit prix reservé sur Internet ne proposait que des douches communes sur le palier. J'ai donc croisé moi aussi des touristes de toutes ethnies (donc de toutes couleurs de peau) en slip kangourou (ce qui est logique en Australie) mais dans les couloirs et qui ont la ferme intention de vouloir piquer ton savon si tu l'oublies sous la douche.
M
ha! ça parait s'organiser un peu, mais à mon avis, l'est pas au bout de ses surprises!
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