White Thoughts

Pensées blanches pour soirées bleues. Pourquoi faut-il toujours que je rende le mot sonnant et sans le faire trébucher ? Je n'y peux absolument rien. C'est comasse. Bien orthographié, kom-ass en devient presque élégant, on dirait presque un legs du provençal au français.

Un excellent dîner chez J. Merci. Très bon petit mijotementiel séquencé de veau tendre et grasseux de parfums. C'est parfois bien de se retrouver en famille. C'est bien que vous organisiez ces repas ensemble avec K. Depuis peu, je sais que J. est venu lire quelques lignes sur Shanghai Flow. C'est assez étrange comme sensation to have someone of your familly reading your thoughts, lyrics etc... Well J. enjoy. ;-)

J'ai reçu un mail de A.Y. Elle m'a aussi proposé de m'inscrire à hi5. Il s'agit de placer des amis en relation. C'est assez très mal fait quand même. Le seul point quoule (du mot quoultance signifiant bien, sympathique, agréable, plaisant) de ce hi5 c'est qu'on à accès du coup à toute la liste des amis de ses amis. Avec ce côté la danse des canards virtuels supra quitche. Mais qui suis-je bon sang de barbesaille pour ainsi juger ? Me, simply me mon pote. Et ça fait a long time que je n'avais pas eu de nouvelles de A.Y. Elle à trouvé la chouze à son pied d'après ce qu'elle laisse entendre.

F. est bien sympa. Je l'adore ce vieux bougre de zouave de shenek. Et c'est mon pote de base mais la vieille barbe que c'est ! Moi aussi je suis une vieille barbe, alors quand deux vieilles barbes se frottent, ça pique.

J'ai rêvé hier soir que j'effectuais (encore) une mission d'information pour le mossad. Il s'agissait de rentrer dans une boulangerie et d'acheter une baguette de forme spéciale. Cette baguette de pain devait ensuite être envoyée à Tel Aviv pour analyses. Bien sur je me devais d'avoir l'air le plus détaché, naturel et tranquille en demandant la baguette à la serveuse. Le gros problème est que je portais en guise de coiffure un gigantesque Afro qui heurta violemment la clochette suspendue au-dessus de la porte d'entrée de la boulangerie. La serveuse et les clients m'ont tous regardés comme si je descendais d'une soucoupe volante. Très géné, j'ai tenté de me faire oublier en fixant longuement plusieurs pains aux raisins dans la vitrine. C'est là que je me suis rendu compte avec horreur qu'aux pieds j'avais des pompes d'un autre monde. La panique totale. Des godasses en cuir d'un jaune à paillette douteux avec grosses boucles en fer bien brillantes posées sur des semelles compensées aux talons d'au moins dix centimètres. L'enfer. J'ai même pensé à ce moment qu'il fallait soit arrêtter la mission baguette, soit direct me réveiller. J'étais sapé à j'avais la touche à Huggy les bons tuyaux version baba et plus déjanté encore. Je n'osais même plus regarder la serveuse dans les yeux. Que cherchais à me communiquer mon subconscient en me traînant ainsi dans l'embarras le plus grotesque ?

Réveillé sauvé par le gong de mon réveil. Me souvenir de Bossa Nerim.

Décidement mon neveu I. m'épatera toujours par sa roublarderie de vieux briscard. La créature en question va sur ses 6 années en âge humain. Son professeur d'art martiaux semble douter de ce fait scientifique et à failli une fois lui faire faire les fameux tests tibétains pour savoir s'il n'était pas la réincarnation d'un grand lama. Que les lamas se rassurent, on a tout nié en bloc. Aujourd'hui, la manière dont il m'a fait dégager de derrière l'ordi pour prendre ma place devant est à enseigner dans toutes les écoles. Dégager un geek confirmé de derrière son présssieu écran avec cette classe relève d'un génie tactique qui ferait même hoqueter Napoléon d'admiration. Un approche fine. I - Tonton qu'est ce que tu fais là ? Je peux te regarder faire ? J'acquiesce d'un mmm mmm. Oui plus que vague donc. Il me demande ensuite pourquoi j'ouvre autant de fenêtres. Pourquoi si et ça et re si ? Mais la bête est déjà dans la bergerie. I - C'est quoi ça Tonton ? K - C'est la réservation de mon billet de train. I - Ah ! C'est pas mal du tout. Je le regarde en essayant de comprendre la redoutable philosophie qui se cache derrière son appréciation laconique. Ce n'est qu'une confirmation de réservation tout ce qui a de plus banal sur le site de la Sncf qui est en plus d'une super banalité moche en plus. I - Et tu pars où avec ce train Tonton ? K - Attends I. je suis occuppé là. I - Ou ça ? Je vous dis. Une vraie bête. Zappant ma réponse avec un calcul sombre et froid en tête. Il insiste. I - Hein Tonton ? Où ça tu vas avec ce train. K - Ben loin, tu ne connais pas l'endroit. Et là cette réponse fut une erreur magistrale. Elle me mena droit vers ma perte. Ce petit Kasparov miniature venait de me mettre échec et mat en 7 coups. I - Ah mais je sais comment on peut savoir où c'est là où tu vas. Je regarde ce Gengis Khan en puissance et là je réalise ce qui vient de se produire. Par son emploi du mot on il m'incluait déjà dans l'organisation de la résolution d'une question à laquelle je ne voulais pas répondre. Ses supers pouvoirs allaient nous y aider. Sentant mon heure proche je n'osais plus opposer une résistance farouche. K - Et comment tu vas faire pour savoir où je vais aller en train ? I - Ben c'est super facile. Tu me passes la souris ? Avec Google Earth. On l'ouvre. C'est quoi le nom de la ville où tu va Tonton ? Je lui dis. I - On tape le nom ici. On appuie là. Et zooo ! On y va ! T'as vu ? Super facile en plus. Tu me laisses m'asseoir pour bien regarder comment c'est la ville où tu vas demain ?

J'étais battu. J'étais debout lui assis. J'avais la bouche béante avec le menton tombant sur mes genoux. Les bras ballants touchant le sol. Lui faisait virevolter la souris un sourire diabolique aux lèvres (il a perdu une dent de devant hier), la tête dans l'écran et tirant toutes les ressources possibles et inimaginables (surtout inimaginables) de Google Earth. Et dire que c'est moi qui lui a appris à ce servir de ce programme.

Bon, avant de repartir en mission pour le mossad dans le but de récupérer des baguettes qui condensent tout ce que la technologie française peut produire de dangereux pour la paix dans le monde je place cette image trouvée tôt ce matin.

Ils sont parmi nous...